Le CBD accompagne l'être humain depuis la nuit des temps au travers de la plante dont il est issu. Sa caractérisation et son étude sont pourtant beaucoup plus récents ...

A la source du CBD se trouve un genre botanique de la famille des Cannabacae qui côtoit l’être humain depuis le néolithique : le cannabis (Cannabis L.), caractérisé en 1753 par Carl Von Linné. (d’où le « L. » qui suit le nom latin).

C'est au cours de la seconde guerre mondiale que les effets du cannabis ont été plus particulièrement étudiés et c'est en 1940 que la molécule de CBD a été découverte et isolée pour la première fois par R. Adams et son équipe (Adams R. et al. 1940).

Bien que cette classification soit toujours sujette à discussion, le cannabis se diviserait en trois espèces principales :

• le Cannabis indica,
• le Cannabis sativa L.,
• le Cannabis ruderalis,

chacune plus ou moins riche en CBD.

La plante de cannabis produit naturellement du CBD pour se défendre, entre autres, contre le froid, les parasites et les UV-B. Chez la plante, les sites de production du CBD se situent dans les parties aériennes et principalement dans les fleurs du genre femelle.

Le CBD appartient à la famille chimique des cannabinoïdes, un groupe de substances qui interagissent avec certains récepteurs présents dans le corps humain et intervenant dans de nombreux processus physiologiques (Bergamaschi M. et al. 2011 ; Grotenhermen F. 2003). On parle de système endocannibinoïde.

En effet les cannabinoïdes ne sont pas présents que dans le cannabis, même s’il leur nom en découle. En fonction de leur origine, on distingue trois groupes :

• les endo-cannabinoïdes, produit naturellement par le corps humain,
• les phyto-cannabinoïdes : produit par la plante de cannabis,
• les cannabinoïdes de synthèse issus de l’industrie chimique.

Le CBD est donc un phyto-cannabinoïde. A l’état pur, il se présente sous la forme de cristaux ou d’une poudre solide, incolore et inodore. Il est hydrophobe et lipophile c’est à dire qu’il se dissout facilement dans un corps gras et difficilement dans l’eau.

Il est obtenu par différentes méthodes d’extraction, plus ou moins respectueuses de la plante et de l’environnement (solvants, CO2 supercritique, ...).

Depuis 1940, plusieurs groupes de scientifiques ont cherché à évaluer l’utilité pharmacologique des cannabinoïdes et plus particulièrement du CBD.

Avec l’assouplissement de la réglementation sur le cannabis dans certains états américains à partir des années 90 (Hurd Y. L et al. 2015), le nombre de publications n’a cesser d’augmenter.

Près de 4 000 publications sont dédiées par an au cannabis et plus de 250 au CBD.